Dans ce projet datant de 1968, herman de vries se réfère au Tractatus logico-philosophicus de Wittgenstein, et c’est la façon dont il le fait – surprenante et amusante – qui fonde l’idée de ce livre.
argumentstellen confronte l’expression quelque peu énigmatique du Tractatus au sens tangible des références que le discours wittgensteinien met en scène, à l’imaginaire qu’il mobilise. C’est ce travail du concret et du tangible, aussi ” minimaliste ” soit-il, qui met le lecteur sur la voie de la recherche du sens de l’énigme. ” Avant de philosopher, il faut vivre “, dit Henri Bergson.
Dans la simplicité stupéfiante de son approche, le livre de de vries propose une piste nouvelle et originale pour relire Wittgenstein, et peut-être aussi pour confronter l’art à la pensée philosophique en général.
Ainsi, les 48 pages de ce livre affichent chacune un seul point, distribué dans l’espace vide de la page, preuve que “l’objet spatial doit se trouver dans un espace infini / le point spatial est une place pour un argument.”