Le Plan Particulier d’Intervention “P.P.I.”

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Denis Briand
Le Plan Particulier d’Intervention “P.P.I.”
Rennes, Incertain Sens, 2011
dos carré cousu collé
offset couleur
[12p.]
21 x 15 cm
600 ex.
ISBN 978-2-914291-51-4

Tel un un fac-similé, le livre Le Plan Particulier d’Intervention “P.P.I” reprend une partie d’une brochure d’information diffusée par la préfecture du Finistère en Bretagne, au milieu des années soixante à propos de la centrale nucléaire de Brennilis. Il en a conservé la mise en page, le graphisme et les couleurs d’origine.
La centrale nucléaire de Brennilis fut mise en service en 1967, au coeur du massif montagneux des Monts d’Arrée en Bretagne. Son réacteur a été arrêté en 1985. Elle est depuis lors en phase de démantèlement.

Un Plan Particulier d’Intervention (P.P.I.) est la réponse anticipée pour gérer les conséquences sur la population d’un accident survenant sur un site présentant des risques majeurs. Ce plan doit permettre à l’administration de prévoir les moyens à prendre et à mettre en œuvre pour faire face à un accident grave dont les conséquences sont susceptibles de s’étendre à l’extérieur du site.
Le Plan Particulier d’Intervention concerne les sites comportant au moins une installation nucléaire de base, qu’elle soit ou non secrète, de type suivant : un réacteur nucléaire d’une puissance thermique supérieure à dix mégawatts ; une usine de traitement de combustibles nucléaires irradiés ; une usine de séparation des isotopes de combustibles nucléaires ; une usine de conversion chimique de combustibles nucléaires ; une usine de fabrication de combustibles nucléaires ; une unité de production de matières radioactives à usage militaire ; une unité de fabrication, d’assemblage ou de mise en œuvre d’éléments intégrant des matières radioactives à usage militaire. Ce plan concerne également : les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), de type AS ou SEVESO ; les établissements disposant de stockage souterrain de gaz combustibles ou d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux, ou de produits chimiques à destination industrielle ; certains aménagements hydrauliques ; les lieux de transit et de transport de matières dangereuses ; les installations de gestion des déchets de l’industrie extractive de « catégorie A », ainsi que les établissements utilisant des micro-organismes hautement pathogènes (d’après l’Article 1er du Décret n° 2005-1158 du 13 septembre 2005 modifié par le Décret 2011-220 du 25 février 2011(JO n° 50 du 1er mars 2011)).

Dans le livre Le Plan Particulier d’Intervention “P.P.I” publié aux Éditions Incertain Sens, les quelques mots indiquant l’origine ou la nature du risque ont été supprimés.

A LAST SLATA ATSAL. Petit Atlas des irritations du monde

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Denis Briand
A LAST SLATA ATSAL. Petit Atlas des irritations du monde
Rennes, Incertain Sens, 2007
offset quadrichromie
[35p.]
30,5 x 20 cm
1000 ex.
isbn 2-914291-29-9

Collectées dans la presse entre 1999 et 2007, les cartes géopolitiques que rassemble le Petit Atlas des irritations du monde présentent une cartographie de territoires en guerre. Ces cartes, auxquelles ont été retranchés leurs signes linguistiques, donnent à voir, au travers de leurs silhouettes et de leurs symboles cartographiques aisément identifiables, une représentation codifiée des conflits du monde. Comme les anagrammes qui forment son titre et dont on prétend qu’ils découvrent parfois le sens caché des mots, l’étrange atlas de Denis Briand dévoile l’envers des cartes et révèle l’impensé des pratiques cartographiques.

Recueil d’images que l’on contemple pour le plaisir de l’œil, il s’offre aussi comme un livre destiné à l’exercer, comme un manuel qui met à l’épreuve la mémoire de notre savoir géographique. À la fois familières et étranges, les cartes de l’Atlas sollicitent un travail de reconnaissance mais s’emploient aussi à dérouter notre mémoire cartographique. À voir ou à contempler, le Petit Atlas des irritations du monde semble relever d’une cartographie fictive qui a vocation à focaliser l’attention sur l’économie visuelle des cartes et à interroger ce que nos « lectures » y projettent. Il déplace ainsi le regard que nous portons sur les cartes, en montre les points aveugles et interroge les rapports que nous entretenons avec elles ou les usages que nous en faisons au travers d’une expérience qui réveille notre regard. Entre savoir et pouvoir, entre imaginaire et réalité, la cartographie est un art fluide : le Petit Atlas des irritations du monde en offre une remarquable illustration.

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V.L.D.D.P.

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Denis Briand (1979)
V.L.D.D.P.*
Vive la dictariat du proletature
Rennes: Éditions Incertain Sens, 2011
1 folheto (17 dobras) : il. color.
12,5 x 10 cm (dobrado)
600 ex.

Folheto sanfonado, com impressão em offset em cor única (verde) e tiragem de 600 exemplares.

Durante os anos setenta, apareceu no frontão do edifício principal da Universidade de Rennes 2 Haute Bretagne um graffiti anagramático: “VIVA A PROLETATURA DO DITARIADO”.

Estranho e poético, ao mesmo tempo, o significado deste slogan permanece politicamente ambíguo. Muitas vezes associado ao movimento de maio de 1968, é provavelmente uma inscrição  posterior, pois o campus Villejean foi criado apenas em 1969. Mas este jogo de palavras insólito vai se tornar o emblema da Universidade de Rennes 2, a ponto de permanecer inscrito no lado oeste do edifício B durante mais de trinta anos. Reflexo da intensa participação da universidade nos conflitos sociais que pontuam regularmente o país desde o final dos anos sessenta, o grafite é um dos poucos vestígios que atestam sua história política.

No entanto, assim como essa história estava desaparecendo, as letras pintadas na fachada de concreto pré-moldado também estavam irremediavelmente apagadas. Já se tornou difícil distinguir claramente a forma de algumas delas. Parecia, portanto, necessário encontrar uma solução modesta para superar essa desaparição anunciada e dar-lhe alguma forma de perenidade; a publicação V.L.D.D.P. é uma delas.

Para fazer isso, o texto foi redesenhado a partir de uma fotografia da inscrição realizada em 2003, publicado em um site da enciclopédia colaborativa em 2006. O princípio de dobras da sanfona foi baseado na proporção dos módulos de concreto aparente em que foi pintada a inscrição e as letras foram colocadas nas páginas de modo semelhante ao seu local original no edifício B da Universidade de Rennes 2.

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Au cours des années soixante-dix, apparaissait sur le fronton du bâtiment principal de l’université de Rennes 2 Haute Bretagne un graffiti anagrammatique : “VIVE LA DICTARIAT DU PROLETATURE”.

Étrange et poétique à la fois, le sens de ce slogan demeure politiquement ambigu. Souvent associé au mouvement de mai 1968, il est vraisemblablement postérieur, le campus de Villejean n’ayant ouvert qu’en 1969. Mais cet insolite jeu de mots fera figure d’emblème de l’université Rennes 2, au point d’être resté inscrit sur la façade ouest du bâtiment B depuis plus de trente ans. Reflet de l’intense participation de l’université aux conflits sociaux qui ponctuent régulièrement le pays depuis la fin des années soixante, le graffiti représente une des quelques traces attestant de cette histoire politique.

Pourtant, comme si cette histoire s’estompait avec elles, les lettres peintes sur le béton préfabriqué de la façade s’effacent irrémédiablement. Il est déjà devenu difficile de distinguer nettement la forme de certaines d’entre elles. Il nous a donc semblé nécessaire de trouver une solution modeste pour pallier cette disparition annoncée et lui donner une certaine forme de pérennité ; l’édition de V.L.D.D.P. en est une.

Pour ce faire, le texte a été redessiné d’après une photographie de l’inscription dans son état de 2003, mise en ligne sur un site internet d’encyclopédie contributive en 2006. Le principe du pliage en leporello se fonde sur la proportion des modules en béton de l’architecture sur laquelle est peinte l’inscription et les lettres sont placées sur les pages de façon similaire à leur emplacement d’origine sur le bâtiment B de l’université Rennes 2.

https://www.sites.univ-rennes2.fr/